AUTOPORTRAIT- Radiographie intérieure (proposition de Mme Duguet-Gensous )
"Je déteste mon propre visage, mais je continue à me peindre du fait seulement que je n'ai pas d'autres gens à peindre. Il est vrai que chaque jour dans la glace je vois la mort au travail, c'est l'une des plus jolies choses qu'ait dites Cocteau. Il en est de même pour chacun" (Francis Bacon).
Francis Bacon in London 1979 by Dmitri Kasterine |
FRANCIS BACON (1909-1992)
Francis Bacon : Peintre irlandais. Il naît le 28
octobre 1909 à Dublin de parents anglais. Enfant malade, asthmatique et
maltraité par son père, Francis Bacon est resté toute sa vie un adulte blessé,
un écorché vif.
En 1925, alors qu'il n'a encore que 16 ans, il part
s'installer à Londres en raison de la relation conflictuelle qu'il entretient
avec son père. Il s'installe comme décorateur et designer. Bacon
est un artiste autodidacte. Parmi ses influences, on reconnaît Pablo Picasso et
Diego Vélasquez, Nicolas Poussin ou encore Rembrandt. Il traita plus tard ses
premiers travaux avec dédain et détruisit la majeure partie de ses œuvres en
1944. Il a adhéré au mouvement expressionniste
représenté autant dans les arts plastiques qu’en littérature ou au cinéma. Il
s’agit pour ces artistes d’exprimer au plus fort la souffrance et le
sentiment du tragique. Le travail de Bacon n’est
réellement reconnu qu’après la Seconde Guerre mondiale : ses toiles provoquent
des réactions extrêmes, souvent d’intense répulsion, tant elles sont violentes
et expressives.
Il décède le 28 avril 1992 à Madrid, à la suite d'une
pneumonie déclenchée par la maladie asthmatique dont il souffre depuis
l'enfance.
FRANCIS BACON-Autoportrait 1969, huile sur toile, 35.5x30.5 cm, Collection privée |
Son thème de prédilection est la représentation du corps
humain sous la forme de personnages écorchés, agités et déformés. Largement
influencé par l’art classique, Francis Bacon bâtit une œuvre violente et
déchirante, triturant la figure humaine qu’il peint pourtant exclusivement,
sans jamais chercher l’abstraction chère à son époque.
Il semble que Bacon
exprime à travers sa peinture certains penchants contre
lesquels nous luttons jour
après jour, car nous ne parvenons pas à les accepter comme étant nôtres.
La perception des mises en
scènes très réaliste de Bacon nous heurte de plein fouet car elles nous
interpellent en raison de la violence qui y est exprimée. Il souhaitait montrer par
cette touche caractéristique, une image choquante de lui-même, une image qui
l'exposerait sans se censurer, sans chercher à masquerl'imparfait. Il nous
montre donc, ce qu'il estime être réel de lui.La réalité ne se résume
pourtant pas à l'apparence physique, puisque celle-ci change avec le temps qui
passe. Ces couleurs froides qu'il utilise pourraient donc symboliser l'approche de
la mort, (la couleur des morts est grisâtre), et le fait de se représenter avec de telles
couleurs est une image de lutte contre celle-ci. Cette lutte fait de ce tableau une œuvre
choquante. Il en va de même avec la couleur de l'arrière-plan: le noir,
qui évoque la couleur du deuil, de la mort. Et cette couleur déborde sur le visage de
l'artiste par le jeu des ombres et des lumières. Cette touche violente et
agressive pourrait donc montrer l'avancement du temps, de la chair qui souffre. Et
cette interprétation expliquerait les traits marqués du visage.
Poème de Primo Levi (proposition de Mlle Dallon )
Arts, espace, temps / Arts, états et pouvoir
Théme développé dans la thèmatique : ARTS, ÉTATS et POUVOIR
L’œuvre d’art et la place du corps et de l’homme dans le monde .
-rêves, fictions, utopies-
FRANCOIS KOLLAR (1904-1979)-Les lumières dans la ville, 1932. Photomontage. Un hymne à la modernité des villes. |
GEORGE GROSZ (1893-1959)- La grande ville, 1917. Métropolis 1917 .Vision menaçante de la ville. |
FRITZ LANG (1890-1976)-Metropolis, 1927. Film muet en noir et blanc. Une ville futuriste et expressionniste. |
Très bien écrit !! ça m'a beaucoup aidé pour mon travail sur ce tableau. Merci !
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